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(Inspiré par "La Valse des Ondines" musique de Cécile Corbel)
Longue épée plantée en terre
Face au pommeau une prière
Chevalier errant
Sur la courbe du vent
Tu inclines l’échine
Face au lac de l’Ondine
Des éclats de tempêtes
Agrippées à ton pourpoint
La pluie quitte ta tête
Sur ce nouveau matin
Egaré aux abords d’une eau
Calme et piquetée de roseaux
Penche une main vers la clarté du miroir
Ton visage n’est pas celui que tu crois voir
Les yeux de l’Ondine sur toi se sont posés
En l’instant, à jamais devient ta destinée
Point de lumière ni de palais
Dans l’abîme où elle attendait
Innocente extase
Du regard sépulcral
Curieusement embrase
Ton être sans mal
Des diamants éphémères
Glissent de ses doigts
De ses eaux la sorcière
Viens te tendre les bras
Pénètre l’onde glacée
Ignorant sa morsure
Tout ton corps prisonnier
Du chant qu’elle susurre
Cheveux d’algues brunes
Et buste opalescent
S’offrent aux caresses
A tes lèvres de soupirant
Ton cœur t’abandonne
Avant que tu ne la prennes
Mais déjà tu pardonnes
Pour qu’il lui appartienne
Sur la rive, près de l’épée d’argent
L’ondine alanguie pleure son amant
Gardienne de son sommeil éternellement
Peigne sa chevelure jusqu’au prochain printemps
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A l’aube, où les lilas perlent la pluie.
Le blé brûlant au repas de midi.
Le soir rougeoyant d’une feuille flétrie,
Vers le blanc glacé du jardin de minuit. ©
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Montagne céleste et sombre
Elégance qui bascule dans l’ombre
Lumière et brume de soie
Atterre ton feu de joie
Navigue entre les parois
Ilot de fortune douillet
Encre de plume qui plaît. ©
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Les sourires se perdent aux confins des regards
Il ne reste plus que le tendre hasard
Où tu venais tranquille te réfugier aux pieds
Des statues de farines que tu as érigées.
Les ongles de cristal de la sorcière du lac
Ont fendu les opales cachées dans ton vieux sac.
L’onde velouté de l’eau à sa surface
S’est enveloppée plus haut pour dérober ta trace. ©
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Un jour prochain, après une nouvelle lune, quand l’aube brumeuse s’étirera sur les collines, j’irai, à travers ses lambeaux vaporeux. J’irai lentement, à pas feutrés, dans l’herbe. Je la laisserai baigner mes pieds nus de toute sa rosée. Je me rendrai, les yeux sur l’horizon, vers le grand Chêne, roi du domaine, ton portrait dans ma main. Une chanson celtique à l’oreille, ma cape de velours pourpre et noire sur les épaules, recouvrant mes cheveux, gardant mon visage anonyme dans la douceur de l’ombre. J’irai au pied de l’arbre centenaire, creuser la terre d’une cuillère en argent. Personne ne me verra. Tous seront encore prisonniers de leur sommeil que j’aurai décidé plus long. Dans la sérénité de l’aurore je réciterai mes secrets. J’enterrerai ton visage cher à mes yeux dans un coffret d’étain, avec des pétales de roses blanches et trois gouttes de mon sang. J’y ajouterai un peu d’essence de santal et une mèche de mes cheveux, nouée d’un ruban écarlate. Les premiers rayons de l’astre du jour viendront inonder les lieux lorsque je terminerai ma tâche spirituelle. Un genou en terre, au milieu d’un cercle de violettes, je boirai une gorgée de cidre et d’écorces de chêne et verserai le reste sur ses racines robustes. J’achèverai mes incantations en allumant une bougie blanche à l’aide d’un parchemin où j’aurai inscrit ton nom à la plume. J’en respirerai la couleur et la lumière lorsque le vent se lèvera. Alors, à cette heure où tout s’éveille, je resterai immobile, écoutant son souffle dans l’ombrage. J’attendrai, les yeux fermés, que la nature se remette à me parler et qu’elle me raconte, qui tu es. ©
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Saperlipopette! Viens donc à moi que je t'espanouille
Affublements de citrouille et braies de quenouilles
Te présenter devant la Sorcière en pareil instant
Et dans un si piètre accoutrement!...
Tu n'es point seigneur ni damelot
Rien que frêle et chétif jouvenceau
Bien imprudent tu es d'aller seul à la brune
Sans talisman aux lueurs de la Lune
Mauvaise rencontre ferait ton infortune
Ton trépas est écrit dans les runes
Ce ne sont ni balivernes ou boniments
Dès l'aurore tu succombe à l'enchantement
Mes sorts et mes potions je peux t'apprendre
La mort et ses incantations ne peuvent attendre
Et si tu m'échappe en emportant mes fioles
Je demanderai au Diable qu'il te patafiole! ©
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Personnage de mes songes. Tu es moi et je suis toi. Les lettres défilent sous mes doigts de plus en plus vite. Je suis malade d’émotion, avide de frissons. J’ai besoin de toi pour vivre et sans moi tu ne peux exister. Je construis ta personnalité sur mes sentiments, j’invente ta vie sur ce que je ressens et je te donne tout ce que je n’ai pas. Je t’aime parce que tu vas devenir ce que je rêve d’être et réaliser ce que je ne connaîtrais jamais. Je t’offre toute ma passion et en retour j’attraperai une miette de ta vie pour la savourer. Juste une once de ta merveilleuse aventure que j’aurai la chance de vivre à travers toi. ©
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Les yeux de la sorcière
Regard d’un animal
Invitation à la chair
Fascination du mal
Eveil inquiétant
Désir inconnu
En s’attardant
Sur sa nuque nue
Regard abyssal
Où je découvre encore
Heure de kabbale
Et démons qu’elle adore
Fond sans fin
Au-dessus de ses cernes
Ne libère son chagrin
Que si on l’enferme
Le sceau du dragon
Marqué dans sa peau
L’éveil à la chanson
D’un jour nouveau
C’est le feu des enfers
Qui dévore ses entrailles
Les philtres de rivières
Comblent leurs entailles
Ses guerres se font le récit
De prophéties démoniaques
Offrant sourir soumis
Pourtant elle attaque
Elle ouvre son lit
A qui ne craind ses griffes
Pitié pour ma vie
Au trépas hâtif
Les cheveux rougoyants
Insolente et farouche
Elle garde de mon sang
Chaque fois que je la touche
A mon corps approchant
Elle se dérobe à ma bouche
Marquée de délirs
Tourmentée d’amour
La vengeance l’attire
Dans un gouffre sourd
Sa tendresse se déchire
Aux éperons de sa tour
Extravagante sensuelle
Mépris du miroir
Le cristal se fêle
Lorsqu’elle ne veut plus croire
De son rire satiné
S’échappe un long serpent
Elle pêche par vérité
Pour frôler le néant
Ses larmes sont si douces
Mais ses yeux comme un glaive
Pénètrent puis repoussent
Les asseauts de mes rêves
Prisonnier de ses songes
A l’appel du désert
Ses torrents me plonge
Dans son grimoire ouvert
Guerrière affranchie
Armure de sommeil
Nul ne guérit
De ses yeux vermeils
Les yeux de la sorcière
Regard d’un animal
Loin de l’eau claire
L’attirance bestiale
Profondeur ténébreuse
Sous ses paupières figées
Serait-ce une issue heureuse
De pouvoir y échapper ? ©
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La sorcière du bois est passée cette nuit près des demeures au cœur du village. Elle est de retour sur les terres de nos campagnes. Elle cherche quelque chose. Son pèlerinage au pays des ombres est terminé. Son visage se cache dans l’ombre de son manteau et dans ses manches longues, des fioles de parfums envoûtants et de poison de belladone fulgurant, pour mourir avant d’être brûlée vive. On dit que sa beauté n’est visible qu’aux lueurs de la pleine lune et que sa voix ensorcelle jusqu’à vous guider vers les ténèbres. Sa peau est blanche et ses joues sont si pâles... Ses mains gantées de velours ne craignent ni la glace ni le feu. Certains l’ont aperçue aux premières lueurs de l’aube, sortant du cimetière et emportant avec elle des plantes cueillies sur le tombeau des défunts. On dit que le malheureux qui croise son regard s’en retrouve le sang glacé d’effroi, mais il fut doux autrefois. Les anciens racontent qu’elle enterra quelque part dans la lande, dans un coffret d’argent et de rubis, le cœur de son défunt amant, puis parti en quête du sortilège qui pourrait le ramener à la vie. Gardant sur elle l’élixir de longue vie, pour que sa jeunesse ne soit point altérée jusqu’à son retour du monde des fées. Hélas, elle revint bien avec le sortilège, mais la légende dit que lorsqu’elle posa genou à terre sur l’herbe tendre de la prairie, le coffret avait disparu. Des voleurs avaient déterré et emporté le précieux coffret couvert de pierres précieuses et abandonné le cœur de son aimé au milieu de nul part. Disparu à jamais. C’est depuis lors que la belle sorcière, éternellement jeune mais désespérément seule, erre depuis des années dans la lande, à la recherche de ce cœur perdu. Et parfois lorsqu’elle récite le sortilège ramené avec elle, une larme de sang perle au coin de sa paupière. Les voleurs moururent dès qu’ils dépensèrent le premier sou de leur funeste butin. Et c’est en brûlant les plantes de leur tombe que la sorcière cherche une réponse dans les volutes blanches de leur fumée. Mais plus rien ne lui parle car elle est morte depuis longtemps. Pourtant l’ombre de sa silhouette enveloppée d’une burine pourpre se glisse encore certains soirs le long des murs des maisons forçant les volets à se fermer d’eux même et pénétrant les songes de ceux qui ont oublié leur chandelle. ©
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Et ces larmes qui coulent sur mes joues pour rien
Parce que je suis fille de mélancolie
Toutes ces heures à taire mon désespoir
Je cherche une colline, un sommet
Pour y crier mes peurs et mes peines
Ce trop plein de vie et d’amour que je conserve en moi
Demeure prisonnier du sceau de la solitude
Toutes ces âmes à qui j’aimerai dire qui je suis en vérité
Mais je n’ai su que m’enfuir, le sort en est jeté
Mon esprit voyage et rêve
Mon corps étouffe, oppressé, épris de souffle et de vide
Qu’il me pousse des ailes et que je m’évade loin de vous
Loin de vos vies, de vos regards
Puisque je ne vous ressemble pas ©
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Force du ciel
Douceur des nuages
Pluie diluvienne
Et terre de visages
Reliefs de peau
Gouttelettes de lumières
Transparence d’eau
Gris des toits de fer
Paris est une bulle
De lueurs pastels
Un voile de tulle
L’épouse en aquarelle
Peinture d’un soir
Ephémère toile de beauté
Dont l’unique espoir
Est d’être admirée ©
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La Poussière... la poussière est une Sorcière!
La Poussière, elle nous mène une vie d'enfer
La Poussière, on la chasse le matin...
La Poussière, elle reviendra dès demain.
C.G.
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Fille de l’eau
Ondine a mes heures de larmes
Nymphe de mes propres peines
Je noie mon chagrin dans le marais calme
Je tue le martyre qui envahit mes veines
Fille du feu
J’ai joué avec tes flammes
Devenue esclave sans brûlure
Privée de ta lumière, je clame
Salamandre de souffre et de bure
Fille de la terre
Poussière entre mes doigts
S’échappe sans pourquoi
Gnome gardien de joyaux
Lutin faiseur de beau
Fille de l’air
J’ai tenu le ciel dans mes bras
Le vent s’est lové contre mon cœur
J’ai oublié l’elfe qui n’est plus là
Et les fées vivent leurs dernières heures ©
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Le souffle du temps a effacé ma mémoire
Aux souvenirs ordonnant la mise au placard
La fleur fermée de mon cœur
Epuise en son nectar la saveur
Aimer ou pas n’est plus un souci
Le corps et l’âme restent en vie
Le néant terrasse mon ardeur d’antan.
Une flamme d’amour a frôlé mes vingt ans. ©
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Les lambeaux de la terre s’étendent sous mes pas
A mesure que ma chaire s’affadie, sous les mats
De cocagne d’un petit village perdu,
Abandonné aux prises des vents charnus.
Le long du ruisseau, les feuilles mortes gisent.
Le vol des étourneaux, frôle l’église.
Le héron cendré s’évapore dans la brume.
A la surface des flots, mon cœur s’écume. ©
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C’est le pays des revenants
Où le plaisir est effrayant
Où les chats noirs sont les moins doux
Où les vampires sont les plus fous
Quand hurle la citrouille
Chacun est mort de trouille
Où est donc l’épouvantail
Qui, pour lui, sera de taille ?
Si nous pouvions braver la nuit
Lugubre et peuplée de cris
Comme les fantômes des enfers
Et les balais sous leurs sorcières
Une toile s’accroche à nos visages
Aucun esprit ne trouve sa cage
Le loup-garou est terrifiant
Et tous les monstres sont gluants !
Dans ce monde sans aucun âge
J’ai retrouvé les breuvages
Potions d’un grimoire oublié
Dans le couloir d’un château hanté
Si au détour de la forêt
Le vent vient vous glacer le sang
Faites nous peur s’il vous plaît
S’il vous en reste encore le temps ! ©
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Il y a des choses qu'il faut voir pour les croire.
Les fées sont en ce point différentes car
Il faut y croire pour les voir! ©
Elisabeth Übner
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Dame, dame
Que deviennent les fleurs de tous tes chapeaux,
Quand demeurent les heures loin de ton berceau ?
Dame, dame
Que traînes tu donc dans tous ces tripots,
A l’heure où les contes s’endorment si tôt ?
Dame, dame
Que donnes tu donc à ces loups trop chauds ?
Que te restes-t-il des matins pâlots ?
Dame, dame
Ne recherche pourtant qu’un peu de repos.
Mais l’amour se raconte couchés sur le dos.
©
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"Cercle de Fées" ou "Rond de Sorcière"!
J'ai suivi le crépuscule de l'onde
J'ai suivi le sentier jusqu'à la clairière vide
J'ai suivi les Fées jusque dans leur ronde
J'ai suivi les Nymphes aux bas de robes humides
J’ai suivi les glissements d’étoffes et les rires
J’ai suivi les bras tendus qui m’attirent
J’ai poussé jusqu’au fond des bois
Dans un sillon de feuilles qui effacent mes pas
J’ai avancé sans penser fatigue ou peur
J’ai fui jour, famille et labeur
J’ai suivi beauté et enchantements soumis
J’ai suivi yeux mutins et gestes alanguis
J’ai suivi capes et voiles transparents
J’ai suivi la complainte du vent
J’ai suivi sa mélodie cristalline
Je suis entré dans la valse des Ondines
Mes traces ne sont plus miennes
Prisonnières du chant des Sirènes
J’ai glissé vers l’antre des chimères
J’ai avancé jusqu’où l’on se perd
J’ai suivi l’empreinte du serpent
Je me suis égaré entre les bouleaux blancs
Je me suis éloigné des méandres du bois d’argent
J’ai erré sous la lune en croissant
Forêt d’ivoire et Bocquillons blafards
Fantômes de silence m’attendent ce soir
J’ai rejoins le centre du cercle des fées
J’ai savouré la rosée sous mes pieds
J’ai vacillé d’épuisement
J’ai flotté doucement
J’ai glissé au centre de l’univers
J’ai trouvé l’or dans la lumière
Il fallait inverser mes chausses sans me faire voir
Seul secret pour conserver la mémoire
J’ai connu la douceur du miel et l’absence du temps
J’ai gouté les fruits de l’oubli sans être prudent
Pour qui ne prend garde au détour
Il n’est pas de possible retour
Je ne suis jamais revenu
En Faërie je me suis perdu ©
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1 AN aujourd'hui... 1 AN qu'elle est partie. Partie au ciel comme elle disait. J'étais triste, il y a deux jours, je le suis un peu moins aujourd'hui. Je plane dans une drôle d'atmosphère comme parallèle à la réalité. Étrange! En tous cas il est une tradition chez les sorcières au bout d'un an d'attribuer à la personne qu'on aime et qui est partie : Une ÉTOILE! J'ai décidé de t'offrir l'ÉPI. L'épi est l'étoile la plus brillante de la constellation de la Vierge, signe dont tu étais. C'est l'épi de blé qu'elle tient dans la main. Cela symbolise bien des choses pour moi et cela te plaira j'en suis sûre. Alors voilà, comme toutes les sorcières à présent je saurai où regarder dans le ciel pour te voir. Bisous Mamy!
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